Le Marché de Carbone Volontaire et les Projets VER (Verified Emission Reduction)
Depuis l’Accord de Paris, la « neutralité carbone » est devenue, à terme, un impératif absolu pour les nations, les citoyens et les entreprises.
La neutralité carbone repose sur deux piliers :
-« Décarbonation » : c’est-à-dire la réduction maximum des émissions de gaz à effet de serre.
- « Compensation » pour les émissions irréductibles, par séquestration ou réduction des émissions potentiellement induites par l’effet de l’activité économique.
La compensation c’est, en fait, l’émission de crédits de carbone dans le cadre du Marché de Carbone Volontaire, le MCV
Le MVC dérive de l’initiative de la société civile mais a été structuré dans sa configuration actuelle par la pratique des projets de carbone du Protocole de Kyoto.
- En 1989, l’entreprise américaine AES Corp décide, pour compenser les émissions de sa nouvelle centrale électrique du Connecticut de financer un projet agro-forestier au Guatemala, l’idée d’une compensation volontaire était née.
- Le Protocole de Kyoto reprend l’idée de projet de séquestration ou d’évitement du carbone en lui donnant des règles : il s’agit du Mécanisme pour un développement propre (MDP)
Ainsi, à l’inverse des marchés réglementés dits « Plafond et échange », le MCV est fondé sur le développement de Projets. Dans une certaine mesure, les deux marchés peuvent communiquer (Linking).
Le MVC a triplé en volumes et en valeur l’année dernière, il a atteint un milliard de dollars US.
Il va connaître, dans les années à venir, une croissance exponentielle, certains experts avancent le chiffre de cinquante milliards de dollars US.