C’est l’occasion de rappeler la signification de cette expression et celle de formules voisines : « Net zéro » et « carbone négatif ».
A. La neutralité carbone est l’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’origine humaine, et leur retrait de l’atmosphère par l’homme. La différence entre la quantité de gaz émis et la quantité de gaz extraits de l’atmosphère est alors de zéro. Dans ce dessein, les entreprises appliquent le mécanisme de compensation carbone : contrebalancer ses propres émissions de CO2 par le financement de projets de réduction d’émissions de GES. La compensation carbone consiste par exemple à investir dans des projets de plantation d’arbres, de protection contre la déforestation ou d’énergies renouvelables. Mais la neutralité carbone ne comporte pas d’engagement en termes de réduction des émissions de GES.
B.Zéro émission nette ou net zéro. Certaines entreprises, plus ambitieuses, étant déjà parvenues à la neutralité carbone, s’engagent à atteindre le « zéro net émission ». Il s’agit alors d’intervenir en amont afin de réduire les quantités de GES résultant de leurs activités. Par exemple, Capgemini a atteint en 2020 son objectif de réduire de 30% ses émissions par collaborateurs, en agissant sur la décarbonation de ses opérations à fort impact : les voyages d’affaires et la consommation d’énergie dans les bureaux. De même, Google (qui est neutre en carbone depuis 2007) s’est engagé à ne plus émettre de CO2 du tout d’ici 2030, notamment en alimentant en totalité ses besoins énergétiques par des énergies propres.
C.L’étape ultime est de devenir « carbone négatif » : éliminer plus de carbone que ce qui est émis, à l’aide de Technologies d’Elimination du Carbone (TEN). Les TEN sont les mêmes que celles utilisées par le mécanisme de compensation carbone : afforestation, reforestation, séquestration du carbone dans le sol, stockage du carbone etc. C’est l’engagement pris par Microsoft : l’entreprise souhaite compenser d’ici 2050 tout le carbone émis par son activité depuis sa création en 1975, compenser sa consommation d’électricité avec des énergies renouvelables d’ici 2025 et se passer du diesel pour sa flotte automobile d’ici 2030.